samedi 25 avril 2009

Ma pomme











Photos de Coraline Klein.

Les pinups

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été fan des images de pinups. Celles d'Elvgren, celles, plus tard, de Willie et leur imagerie fétichiste, et toutes les autres: Marilyn, Sophia Loren, Bardot...
Les tailles serrées, les pieds cambrés, les poitrines triomphantes, toute cette über féminité qui me faisait piaffer devant la glace en attendant l'adolescence (qui ne m'a pourtant rien amené de tel, la garce, mais passons!).

Ma rencontre avec Dita von Teese, il y a quelques (bonnes) années, a provoqué une lame de fond. Alors ça pouvait exister en vrai, en chair, une pinup. Toute en classe, en délicatesse, en sex appeal dévastateur, elle se tenait devant moi, avec son gentil sourire tout calme, et les quelques minutes passées à discuter ont mis le ver dans ma pomme.
Elle portait une fabuleuse robe de soie chocolat, un bibi à plume, des talons vertigineux, et elle irradiait. On ne voyait qu'elle, orchidée au milieu des pâquerettes.

J'ai mis encore quelques années avant de me jeter dans la féminité. Ca m'a pris du temps, mais la graine a germé, puis a poussé, et maintenant, je la laisse éclore. Je lui fait de la place sur mon absence de balcon!
Difficile de perdre l'habitude de raser les murs, mais merde: la vie et courte, et je veux avoir de quoi raconter à mes hypothétiques petits-enfants. Des photos à leur montrer, pour qu'il disent "Whaaaaa, elle était belle, mémé, quand elle était jeune!".
Et si je n'ai jamais de petits enfants, alors je veux, lorsque ma vie défilera devant mes yeux, que ça dure longtemps, qu'il y ait plein de choses à voir, et pouvoir fermer la porte sans avoir le regret d'avoir été spectatrice de ma vie.

Voilà pourquoi Mina, cette version améliorée de moi-même, celle qui ose et ne se démonte pas. Celle qui serre fort ses corsets pour avoir une taille de guêpe, celle qui justifie les années de danse classique par la cambrure du pied dans les stilettos, celle qui, à un moment, s'effeuillera sur scène et actuellement, sur quelques photos.

mercredi 22 avril 2009

Les poupées de porcelaine.

J'aime ces femmes si délicates, aux bouches en coeur, au cheveux courts et crantés.
La sensualité des lignes de leurs robes, au tombé de rideau de théâtre, aussi verticales que leurs corps étaient courbes...
La pâleur de leur teint, l'indolence de leur regard, les couleurs fanées et douces comme un bouquet de roses thé qui se marbre.
Des images sépia, des méridiennes, du velours, de la soie, de douces dentelles, des accroche-coeurs, des fume-cigarettes...
J'aime l'image d'Epinal que notre époque se fait de ces années folles.
Merci pour la hotline top niveau! ;-)