mercredi 31 mars 2010

Blanche Neige meets Bambi



Bambi vit en Sologne, il faut le savoir.
Bambi vit en Sologne dans une maison, avec une famille d'humains, 2 chiens et 2 chats.
Elle entre toujours par la chambre, pour ne pas glisser par terre (chassez le naturel!^^).
Bambi est sympa et regarde la Nouvelle Star.
Bambi a un collier orange fluo.







lundi 29 mars 2010

Chose promite, chose dute!

Quelques images de Julio Romero de Torres (1874-1930), ce peintre découvert à l'expo du musée Jaquemart-André.
Je ne sais rien de lui, si ce n'est qu'il est né et a vécu à Cordoue, dont il a magnifiquement peint les femmes.
On y trouve aujourd'hui un musée qui lui est consacré.
On dit qu'il est le peintre "des regards et des peaux".



Ce qui est troublant, dans tous ces portraits, c'est l'omniprésence d'un arrière plan de paysage, dans le lointain, bleuté, comme embrumé, et parfois un sujet, de dos, qui le contemple.
Comme une nostalgie, une langueur, une paresse, une promesse éloignée, ou un truc raté, selon l'ambiance.

Les femmes peintes sont donc des cordouanes, aux beaux visages méditerranéens, les teintes de peau sont chaudes, le modelé de leur formes délicat, les mains, les bras déliés, gracieux.
Elles sont souvent nues ou à demi, dans des postures où l'on sent parfois jusqu'à la fatigue, et beaucoup de sensualité: le haut d'un bas, l'arrondi d'une épaule...
Les instruments de musique sont présents sur beaucoup de ces portraits.

Mes 3 préférés:
(tous se cliquent pour se voir en grand, ce serait dommage de se priver)

La Escopeta de Caza


En la Ribera


La Chiquita Piconera


Mais aussi...

Naranja y Limones


Nieves


Saeta


?


Alegrias (1917, et ses jolis sourires/mains/bras)


El Pecado (le Pêché, avec son miroir reflétant la pécheresse, j'adore ce genre de mise en abîme...)


Et pour finir, sa Vanité à lui: Magdalena

dimanche 28 mars 2010

VLAN, et re-VLAN

My Goodness, ces vacances démarrent sur les chapeaux de roue!

Hier soir, un Dr Sketchy's très réussi à l'Elysée Biarritz. Les coupines sur scène: Ema, Dyna et Anna, magnifiques pin ups, modèles vivants de luxe. C'était chouette de les avoir sous la mine du crayon. Dommage que je ne sois pas plus douée en dessin, je ne leur ai vraiment pas rendu justice, les pauvrettes!
Ensuite, bal swing djetté par Bart & Baker. Fabuleux de regarder ces couples danser, et un peu frustrant, aussi, de ne pas pouvoir participer.
Ca me démangeait jusqu'à ce que 2 gentils profs me mettent le talon à l'étrier, et m'enseignent les rudiments. Alors là: l'éclate totale! J'ai tournoyé, sautillé, voleté dans mes chaussures rouges jusqu'à presque en crever, comme dans la légende (des chaussons rouges). :-)

Aujourd'hui, concert de Nosfell puis d'Izïa au Magic Mirror.
Ohlala. Lala.
3ème rang dans la fosse pour Nosfell, je suis encore allée prendre ma claque. Ca fait plusieurs fois que je relate ici les grandes "messes" klokobetz, je vais freiner un peu. Mais le concert de ce soir n'aura pas calmé mon enthousiasme, trèèèèèèès clairement!
L'entrée en scène surprise, le jeu encore et toujours délicieusement différent, les nouvelles chansons que je maîtrise un peu mieux, tout était assez jouissif. De ces moments qui font fermer les yeux pour mieux "partir", puis les rouvrir parce qu'on ne veut rien rater du spectacle. Joussif, oui, résolument! :-)
Dans ces conditions, rencontrer le monsieur après ses concerts est toujours relativement buggant.
Que dire? "Bravo, merci"? C'est d'un con.
Vrai, sincère, pas trouvé mieux, mais c'est d'un con...
En même temps, je suis pas certaine que "Wow, incroyable, j'ai besoin d'une cigarette" soit 1) très compréhensible 2) très classe 3) très judicieux! :-D
Au milieu des gens, là, avec chacun qui attend son tour pour y aller de son "merci, bravo", j'ai tendance à perdre mes moyens, j'ai horreur de ça. Je suis gauche, empruntée, j'ai l'impression de gêner, d'être sotte...
Pas que pour Nosfell, d'ailleurs. C'est général. Même avec mes potes, après un concert, j'ai le cerveau vide jusqu'à ce qu'il y ait un minimum de temps, d'intimité. C'est comme ça.

Donc, après mon pauvre calage social, les quelques bisous d'usage, les gentils mots échangés, les merci pour ci, merci pour ça, à très vite, bon voyage, je suis partie à reculons... fumer une clope! lol
Puis je me suis rassemblée en entendant les riffs rageurs du gratteux d'Izïa. Elle aussi, j'en ai parlé récemment, mais je ne l'avais encore jamais vue sur scène. Alors j'ai revissé mon chapeau sur ma tête, et zou! De retour dans la fournaise.

Boum! Grosse grosse claque! Oh misère, qu'elle déchire, cette petite grue!
A se demander à sa combientième vie elle en est, pour en avoir autant dans les tripes?
C'est absolument scotchant de voir autant de maturité dans ce corps de vingt ans, ce visage encore rond d'enfance.
Elle a un truc chevillé au corps, une animalité. Elle est complètement lâchée, solaire. Et puis elle chante sa race, quoi!^^
Ca peut pas être du fake, ou alors j'en perds mon latin: brute de décoffrage, elle s'éclate de façon manifeste et über communicative.
Elle parle aux gens avec une aisance de "routarde", elle les prend du dedans et les retourne comme des gants. Elle a mis un sacré putain de feu (excuse my french!), foi de Pyro!

La chanson qui m'a, moi, retournée comme un gant:

Y a pas la fin, le son est tout pourri, mais tant pis, c'est trop bon.

Là dessus, je vais me coucher, et je me fous pas mal qu'on perde une heure cette nuit: je viens de me bouffer 2 "petites morts" d'affilée, je suis béatement hors du temps... :-)

jeudi 25 mars 2010

The butin

Un joyeux mélange bien révélateur, somme toute!
(photos nocturnes de téléphone, c'est dire si la qualité est pas top! :-s )

La vue d'ensemble


En détail:

Une robe crayon léopard (Pin Up Couture), trop laide et vulg sur la photo du site, mais fabuleuse sur un corps sans formes! ;-)
Sexy en diable, juste assez longue, bien coupée, avec sa ceinture noire...
Faut l'assumer, disons, mais elle déboîte, Mathilde! ^^


Une paire d'escarpins (Anne Michelle) en daim aubergine, à talons vertigineux. Le détail de la découpe m'a absolument conquise. Je vais juste remplacer les rubans en gros-grain par des choses plus délicates...


Des pasties "flammes" en sequins.
Repérées il y a longtemps sur internet, j'avais résisté.
Là, je les ai vues, elles ont hurlé "Pyro! PYRO!", j'ai fait: "Bon, ok"! :-)


Anecdotique: un bikini (H&M, dis donc) bien rétro, marine à pois roses, avec un mignon détail de petits boutons sur le devant du bas.
Comme je ne compte pas bronzer, de toutes façons, je m'en fous de l'over-couvrance...


Un luxe: un chapeau de chez Goorin Bros, chapeliers depuis la fin du 19ème. Enfin un luxe, même pas, vu qu'il coûtait une misère. Cette boutique regorge de merveilles: des capelines, des trilbies, des casquettes... tout est hyper bien fini, les couleurs, les tissus remarquables... Beaucoup de choses brodées de motifs délicats, même sur les chapeaux d'homme, sans faire chochotte une seconde. Beaucoup d'originalité de très bon goût.
Le mien est assez sobre: un trilby à rayures tennis très discrètes, avec un plissé de soie crème imprimé courant tout autour. Retenu par un clou de métal patiné. L'intérieur du chapeau est doublé de la même soie. ♡
Pis là, j'ai vu la cravate assortie... Mon T.O.C. n'a fait qu'un tour... je suis faible...
A y être, j'ai pris la boîte à chapeau qui va bien pour ramener tout ça. Surtout qu'il y avait "Minna", écrit dessus!
Si.


Ca, c'est la partie gonzesserie pure.
Il y a aussi:

Un bouquin sur les "vrais" freaks les plus célèbres, les plus étonnants. C'est un poil malsain, mais super fascinant. Plein de photos, notamment des 2 soeurs que l'on voit dans le cirque du film Freaks...


Un autre bouquin sur les cartes postales érotiques françaises du début du siècle. Une tuerie de tout petit ouvrage. Des clichés fabuleux. J'essaierai d'en scanner quelques uns pour les montrer, ça vaut vraiment le détour. En plein dans mon univers, mon imagerie. J'adore.
C'est accompagné de petites nouvelles d'auteurs français (et traduits, dommage mais amusant), inspirées par certaines de ces cartes, ou ayant un lien plus abstrait.


Pour finir, en guise de marque-page, quelques jolis petits tirages de photos anciennes, sublimes, très très fetish pour les 3/4, de façon diiférente.

Une vraie Lilith


Une Venus in Furs


Une qui va finir collée sur une belle boîte à bas anciens :-)


Et une simplement scotchante de "raffinement naturel", concept ultime!

mercredi 24 mars 2010

San Francisco

Pour finir ma réserve, une douceur: escale à San Francisco.
Au top 3 de mes destinations préférées au monde!
Cette ville est particulière à bien des égards. Cosmopolite, multiculturelle, grouillante, serpentante, vertigineuse, humaine, belle, folle(s).
L'une des choses dont je raffole, là-bas, c'est de me promener sur Haight Street, entre boutiques interlopes et maisons de toutes les couleurs, aux ornements délirants.
Elles sont entretenues mais patinées, excentriques sorbets ou manoirs hantés, mais toujours sur la même base architecturale victorienne.

Florilège:







(con de poteau électrique!)




Au milieu de tout ça, les boutiques de vintage, de disques, de trucs hippies, des "smoke shops", des magasins de costumes, des échoppes de tattoo et piercing. Parfois tout ça dans la même boutique, des bistrots, une vraie crêperie avec un breton au bilig...

Tranches de rue:








J'ai flâné toute la journée sous le beau soleil frais. J'ai défoncé ma carte bleue! :-D
Prochain chapitre: le Butin!
:-)

samedi 20 mars 2010

Cat Woman...

Nous discutons, avec mon ami (et über talentueux photographe, cf blogroll) Serge Ricco d'un prochain shooting sur le thème de Cat Woman. Ca met d'autant plus l'eau à la bouche que j'adore ce personnage depuis bien longtemps. De Julie Newmar (l'originale) à Michelle Pfeiffer en passant par Bettie Page, l'iconographie est vaste, riche et alléchante... Et sous l'objectif de Serge, ça promet une bonne tuerie!
D'ailleurs, si quelqu'un a un plan pour accéder à un toit parisien, faites tourner! ;-)

Julie Newmar





Lee Meriwether



Bianca Passarge



Bettie


Michelle Pfeiffer, par Tim Burton, évidemment...


Allez, je me la pète: et moi par Stella Polaris! ;-)



J'ai hâte!
Meow.

jeudi 18 mars 2010

Du Greco à Dali

Hier, j'ai entamé les réjouissances avec une expo pas prévue au programme: Du Greco à Dali, au musée Jacquemart-André.
La collection privée d'un homme bienheureux (Perez Simon): les grands maîtres espagnols, Picasso, Miro, Dali, Murillo...
Petite expo, donc, même si imaginer toutes ces oeuvres chez un particulier décroche la mâchoire. D'autant que qui dit "privé", dit "pas exposé ailleurs, donc pas connu"...

Le musée en lui même, hors expo est relativement intéressant, même si je ne suis résolument pas sensible aux intérieurs bourgeois du 19ème. Trop carré, rangé, doré, "prout", si je puis dire! :-D
Portraits aux perruques poudrées, aux caleçons bouffants, marbres formels d'ecclésiastiques... bon, bof.
Même la "clientèle" du musée sent la naphtaline et la rupinerie, mais passons! On s'en fout, c'est pas l'emballage qui m'a fait me déplacer, mais l'expo temporaire.

J'ai flashé sur certaines oeuvres, et en faisant la recherche d'images pour ce blog, je me rends compte que précisément, mes coups de coeur sont les tableaux présentés dans la presse. Manquerais-je d'originalité? Je préfère croire que ce sont des pièces fortes qui marquent même les esprits néophytes comme le mien! :-)

Commençons par St Jérôme le Pénitent, (1648) par José de Ribera. Une oeuvre troublante, réaliste jusqu'au malaise, un regard fascinant, le traitement du visage en décalage de celui du corps vieillissant, décharné, presque flouté, et ce clair/obscur rappelant le Caravage...

(en voilà une belle, de Vanité, tiens!)
Je ne trouve pas d'image du St Jean Baptiste, du même peintre, exposé juste à côté, et bien buggant aussi. :-(

Ensuite, le Portrait de Femme (1925-1930?) de Julio Romero de Torres. Une merveille de délicatesse. Je ne connaissais pas ce peintre, mais je vais, dans un avenir proche, me fendre d'un article dont il sera le sujet, car ses oeuvres, inspirées du symbolisme et des pré-raphaëlites entrent en résonance avec mes goûts, mon univers... Et c'est marrant car ce tableau en particulier, même s'il m'a arrêtée net, n'est pas celui que je préfère, au final.


Ensuite, à peu près même période, une oeuvre qui ne m'a pas parlé tout de suite, mais que j'ai dépiauté un moment, reconnaissant l'influence de Klimt, et les jolis visages féminins, tous identiques: La Féria de Valence d'Anglada-Camarasa.


Dans un tout autre genre, j'ai découvert l'oeuvre de Joaquin Sorolla y Bastida. Nerveuse, de grands coups de pinceau, beaucoup de matière, et des images qui ressemblent presque à des photos traitées. Un réalisme étonnant. Des portraits magnifiques, des enfants, des scènes de vie toutes simples mais percutantes, une subtilité dans l'observation de la lumière qui contraste avec la rudesse du trait... J'adore.


Evidemment, les Dali, Picasso et consorts sont très très intéressants, mais tellement connus que ma goutte d'eau dans l'océan n'apporterait strictement rien.

Le site de l'expo est bien fait, avec une navigation dans les salles et les oeuvres majeures bien décrites et zoomables.

mardi 16 mars 2010

Un vol comme on les aime!

Ce post n'aura peut-être pas grand intérêt pour 90% de mon tout petit lectorat, mais je la joue égoïste: j'ai envie de retomber dessus à l'occasion, quand mon travail me pèsera! :-)

En ce moment, je suis ce qu'on appelle "de réserve": purge ultime, où je monte au terrain en uniforme, à l'aube, pour remplacer un hypothétique absent de dernière minute.
Pour résumer: je ne sais pas où je pars ni combien de temps, et j'attends de savoir à quelle sauce je vais être mangée en somnolant sur mon bip, et en fumant des centaines de clopes dans l'aquarium!
C'est 2 fois par an, ça dure 3 semaines à chaque fois.

Dimanche, dans l'aquarium, je retrouve, punis comme moi, quelques potes/collègues avec lesquels j'ai déjà volé/ri plusieurs fois.
Notamment F. une sorte de malade mental, psychopathe bombesque hilarant avec lequel je partage des souvenirs de fous rire compulsifs, entre autres!
Soudain, mon bip se met à hurler. J'écrase ma clope au moment où les bips de F., celui de C. et celui de D. hurlent de concert...
Oh oh. Bon signe, ça. On serait déclenchés tous ensemble? Ca change tout!

On va récupérer les infos, et on hurle plus fort que nos bips: on part en effet tous ensemble, à NY....en mise en place!
La mise en place, ça veut dire qu'on est acheminés sur place en cabine, en civil, en passagers, quoi! On va récupérer un avion planté à NY à cause de la tempête. On ne travaillera que sur le retour!

Enorme. Trooooop bien!
On file se changer, et on déboule dans l'avion, banane bien vissée sur le visage. L'équipage en fonction est prévenu, mais nous identifie direct, avant même qu'on ait besoin de parler!
F. m'a fauché mon bonnet


Je m'installe à côté de F. Nos voisins de siège ont compris: ils vont pas pouvoir dormir... Pardon, les gens

C'est parti pour quelques bonnes heures de rigolade hystérique, d'autant qu'on "teste le produit", comme on dit! Bien comme il faut...

La créativité est de mise: F. et moi devenons les heureux breveteurs d'un magnifique "Bélier égyptien pryapique gold", né d'un casque d'avion!




Arrivés à l'hôtel, on se pose juste le temps pour moi de donner rencard à Alicia, mon ptit lapin d'amour, ex "belle-fille" installée à NY pour quelques mois.
On va tous bouffer au Stardust Diner, juste en face, institution de Broadway, où les serveurs et serveuses sont tous figurants dans les comédies musicales du coin, et mettent l'ambiance en chantant de grands classiques sur les tables, entre 2 assiettes.
Participation active de D. (accessoirement notre supérieur hiérarchique, celui qui est censé nous "tenir" sur le vol du retour! C'est ça, ouais!) et de F., qui a pour particularité d'être le rital le plus hétéro de la Terre, ce qui ne se voit vraiment pas quand il part en quenouille! :-D


On finira par un cocktail au bar de notre hôtel, un joli update avec Alicia sur le toit terrasse, entourées par les lumières de Manhattan, et la visite impromptue d'un autre pote/collègue d'un autre équipage!

Couchée tard mais happy. Retour à Paris la nuit dernière, vol dur mais drôle, avec les mêmes "winners" en habits de lumière...

Ca fait un bien de gueux de rire autant. Le boulot passe soudain beaucoup plus vite et plus facilement.
Je reprends ma réserve vendredi matin, ça ne sera certainement pas aussi drôle, mais me voilà remotivée! :-)