mercredi 30 juin 2010

Arsenic et vieilles dentelles

Ces merveilles du 19ème et début 20ème sont vendues sur ebay, .
Elles coûtent un bras, pour la plupart, mais elles le valent Ô combien...
Ce sont des pièces de musée.

















(Clic sur les photos pour voir plus grand)

mercredi 23 juin 2010

Humeur de ces derniers jours...



Définition officielle de la liberté d'expression:

L'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme (qui s'adresse à tous les États membres du Conseil de l'Europe, beaucoup plus large que l'Union européenne) dispose:
« 1 Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n'empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations. »
« 2 L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire. »


Jurisprudence (Cour européenne des droits de l'homme, 21 janvier 1999, no 29183/95, Fressoz et Roire c. France) :
« La liberté d'expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l'esprit d'ouverture sans lesquels, il n'est pas de « société démocratique ».
»

C'est à dire que là, tout est dit. Même qu'il a fallu une jurisprudence pour asseoir l'évidence et la justification même du concept...

Donc, là-dessus, Stéphane Guillon, Didier Porte, mais aussi Marjorie Risacher (qui animait 2 émissions musicales de nuit et présentait des indés, des "pas connus", des petits groupes ou artistes de talent...) et d'autres encore sont dégagés de France Inter.
C'est à dire que sur le service public, on assume hyper bien, finalement, de museler ceux qui ne bêlent pas en choeur du troupeau... Hees a été nommé par Sarko, il a la gratitude assez peu subtile.

Quand à Philippe Val, c'est pire encore: on a beau avoir dirigé le journal Charlie Hebdo et assumé ses opinions, on se dépêche de baisser bien bas son froc devant Talonnette 1er, le petit monarque. Parce que manifestement, la thune, le pouvoir changent pas mal la donne, quand l'âge se fait sentir. La laine sera toujours moins douce que le cashemire...
Pis si Carlita penche un peu la tête sur le côté et fait ses grands yeux de faon... C'est une copine, Carlita, c'est quand même elle qui lui a donné le bureau. Peut être que pour lui avoir son bureau, elle a fait attendre la Reine d'Angleterre dans le vestibule, va savoir...!

Sauf que là, c'est presque porno, tellement ça se voit... C'est ridicule.
Alors oui, Guillon allait super loin, et Porte talonnait, mais merde, quoi! Les Desproges, Martin, toute la clique du Petit Rapporteur, ça n'y allait pas avec le dos de la cuillère! Et c'était une respiration nécessaire.
A l'heure de l'endormissement intellectuel général, à l'heure des real-tv, de l'Amour est dans le Pré, de la boî-boîte de ce connard d'Arthur, de Cauet et consort, je veux des Guillon, des Porte, des Baffie, des Muller, des Brigitte Fontaine, des Gondry, parce que sinon, on n'a plus qu'à sauter par la fenêtre.
Même l'insoutenable Zemmour, je souhaite qu'il puisse les dire, ses conneries. C'est dire si c'est pas perso!



On doit pouvoir tout dire, même si ça gêne, même si c'est laid ou pas drôle. On vit dans une putain de démocratie, et j'ai du mal à intégrer que c'est au nom de cette démocratie qu'on tape sur la gueule des (make your choice). On doit pas avoir la même définition.
C'est ça qu'on veut les forcer à accepter? C'est ça le modèle?
Parce que la démocratie selon Sarkozy, j'en voudrais pas non plus, dans l'idéal.
Je ne dis pas que je préfèrerais vivre en Iran, hein. Je sais bien qu'il y a pire que chez nous. Mais on doit rester vigilant, justement, et là, on dérive salement. Y a un vieux proverbe qui me revient, juste là: "Quand les gros maigrissent, les maigres meurent". Ca se défend pas dans tous les domaines, mais là, oui.

La démocratie selon Bush, Berlusconi, Sarkozy, elle pue du cul. Elle censure, elle sélectionne, elle pose des veto qui n'ont pas lieu d'être. Elle abuse de son pouvoir. Elle ne supporte pas grand chose. Elle nous moutonne. Et elle ne s'en cache même pas.
Guillon avait reçu des "avertissements", il a continué, BOUM!
Et après on vient nous pousser les hauts cris sur la censure de la caricature de Mahommet.
On a bien raison, d'ailleurs, et bizarrement, là, tout le monde est d'accord pour brandir la liberté d'expression. Surtout quand on la publie soi-même dans Charlie Hebdo, ladite caricature...
Si c'est une caricature de Talonette, alors là, ça rigole moins. Ca la ramène moins, sur la jurisprudence! Ca alzheimerise à pleins tubes.

Alors certes, on retrouvera bientôt tous ces poils à gratter ailleurs, sur des réseaux privés (et j'en suis ravie, et je les retrouverai avec d'autant plus de joie), mais c'est le principe, qui me débecte. L'Etat et ses diktats sont tout puissants, et on n'essaie même plus de nous l'enrober.
Et ça n'en est même pas moins hypocrite, puisque ça nous prend ouvertement pour les cons que l'on a largement contribué à décérébrer: personne ne va moufter trop fort: ce n'est que de la radio...

Perso, ça me rend dingue.

samedi 19 juin 2010

Now, THIS is Burlesque!

Une variante de son célèbre Martini glass. Je viens juste de tomber dessus, je ne m'en suis pas encore relevée!^^
Donc, là, je crois qu'elle met tout le monde d'accord: elle est juste divine...

(Et moi, je vais me rhabiller, avec mon absinthe frelatée! ^^)

vendredi 18 juin 2010

mercredi 9 juin 2010

Nosfell / Them Crooked Vultures au Zénith

Je reviens à l'instant d'un concert ENOOOOOOOOORME!
Je l'attendais depuis un moment, et j'ai ramé pour trouver une place, mais il était probablement écrit que je devais "en" être! ^^

Nosfell en 1ère partie de Them Crooked Vultures, c'était inratable. Juste 2 de mes artistes/groupes favoris...

Nosfell, j'en parle, j'en reparle et re-reparle depuis des mois, vous savez, en théorie, qui est ce génial ovni. (sinon, baladez vous sur le blog, y a à manger!)
Là, dans cette salle atroce qu'est le Zénith, en à peine quelques titres, il était difficile de vraiment profiter de la richesse et de la complexité de son univers. Le son est toujours tellement pourri, dans cet endroit, que ça fait mal au coeur de voir saccagée la subtilité musicale du trio. Les gens avaient du mal à comprendre qui était ce drôle de mec, mais par moment, ils se faisaient cueillir par une belle envolée de gratte ou de voix, façon "Ah ouais, quand même!".
Lorsque Nosfell a attaqué "Bargain Healers" (qu'il chante sur son album en trio avec Brody Dalle et Josh Homme), pas mal de gens regardaient à droite et à gauche de la scène, attendant l'Homme en question, mais niet, l'est pas venu. Un peu dommage d'avoir raté une si belle opportunité, mais probablement qu'il se préparait/préservait pour son propre concert. Ca aurait pourtant rendu la tâche plus facile à Nosfell, qui ramait un peu. Mais bon! C'était tout de même mortel bien, et j'ai ondulé comme chaque fois que je mets un pied en Klokochazia... Je vais finir par croire que je ne suis pas objective, tellement je trouve ça top à chaque fois.

Ensuite, donc, Them Crooked Vultures.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le groupe est composé de Joshua Homme, donc, chanteur/guitariste de Queens of the Stone Age


Dave Grohl, batteur de Nirvana et guitariste/chanteur de Foo Fighters


et John Paul Jones, bassiste/claviériste de Led Zep


Ouais! Rien que ça! Que du lourdissime, msieurs dames. La crème de la crème de ce qui se fait de mieux.
Y a aussi, à l'autre guitare, Alain Johannes, des Queens of the Stone Age, pas un mauvais non plus, pour donner dans l'euphémisme le plus criant.


Donc bon, sur scène, fatalement, on comprend assez vite à qui on a affaire.
La section rythmique est tellement bétonnée que ç'en est orgasmique (ma binôme de concert Coraline opinera du bonnet, j'en suis certaine!), les guitares, j'ose à peine en parler, et la voix, ben c'est raccord!
Grande claque qui démonte la tête!

Je les avais vus par le hasard le plus complet à Rock en Seine, l'été dernier. Les farceurs se produisaient sous le nom bien ridicule de "Les Petits Pois". Sauf que la rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre, juste assez vite pour que je rapplique sur la 1ère chanson. C'était déjà dément, alors qu'en plein après midi, et aux débuts du groupe.

Là, avec les lights, et tout le (minimaliste) décorum (et encore une fois: malgré le son plus que pourri du Zénith), c'était juste WOW. WOOOOOOOOW!
Seules les onomatopées me viennent: wow, vlan, rhâââ, haaan!
Ah non: une phrase: Oh. My. Fucking. God.

Allez, pour être tout à fait honnête, y a eu un petit "ventre mou" au début du 3ème tiers du concert, mais ça s'est vite remusclé.

Pas de rappel, par contre. Frustration. Il semblerait que ce soit à la mode, maintenant, de pas faire de rappel.
Personnellement, ça m'énerve copieusement. Ca me laisse une sensation de dîner sans dessert. Et quand le dîner est gastronomique, ben ça laisse un creux d'autant plus flagrant, même si on a déjà bien mangé...

J'ai plus de tympans, plus de cordes vocales à force d'avoir ululé de bonheur, j'ai un genre de marteau piqueur derrière les yeux, mais s'il y avait un after, là, maintenant que je suis douchée, nourrie et en pyjama, je sauterais dans mon cuir et mes bottes, et je retournerais me faire ravager la tête à la seconde! Rhâ lovely.

Allez, une de ces vidéos toutes moisies dont j'ai le secret (y a même pas la fin, à cause du gros relou qui a mis sa vilaine tête devant mon téléphone, ça m'a gavée!^^). C'est plus histoire de dire "j'y étais, moi!" que pour donner un vrai aperçu de la chose, mais y a peut être des vrais dingues que ça intéressera. :-)
Le titre, c'est Scumbag Blues


Et comme je suis pas chienne, je vous montre quand même à quoi ça ressemble avec du vrai son et de la vraie image. Me remerciez pas, ça me fait plaisir! ^^

vendredi 4 juin 2010

Les Maisons Satie

Comme promis, quelques images du fabuleux musée consacré au génialissime Erik Satie, à Honfleur.

Fan devant l'Eternel du bonhomme, je ne pouvais rater cette visite. J'en suis ressortie comblée et rêveuse...
Le musée est très original, assez petit, mais il transmet bien l'humour et le surréalisme de Satie. Les mises en scènes sont brillantes.
On s'y balade avec un casque, qui diffuse musique et commentaires. On ne s'occupe de rien: ça marche avec une cellule qui se déclenche toute seule selon l'endroit où l'on se trouve.

Pour commencer, une petite pièce à l'ambiance intime, parapluies et journaux annonçant la mort de l'artiste.


Ensuite, un petit texte présente une oeuvre assez dingue, qui grince un peu, surréaliste à souhait, parfaitement judicieuse.


On se peut s'empêcher de rester là, un peu, à observer cette poire aux ailes de métal articulées qui battent doucement.
Elle illumine la pièce d'une belle lumière orangée. C'est poétique, fascinant.
Dans les oreilles, cette merveille de Gymnopédie...


En quittant la poire, nous arrivons dans une salle qui présente des informations, anecdotiques ou moins, concernant l'artiste.
Notamment, ses différentes adresses, signatures (Air Iksati, j'adore!), surnoms, des photos...



(on clique, ça zoome, on lit, on sourit...)

En continuant la visite, on arrive dans une salle bien bien dingue, où tout est en carton. C'est une reproduction de son atelier, tel qu'on l'a retrouvé à sa mort. Satie a vécu et fini pauvre, nommant sa misère "La petite fille aux grands yeux verts"...








Ensuite, on prend le Grand Escalier


On est dans le noir, la rampe et les arêtes des marches sont dessinées à la peinture phosphorescente, comme à main levée.

On arrive alors dans une pièce très étonnante: une salle à manger coupée en 2: Satie de jour, avec un délire religieux (chants lithurgiques dans le casque), et Satie de nuit, scène de ripailles, avec des assiettes aux noms d'invités illustres (bruits de rires, de conversations...). La table est lumineuse, le décor change doucement. La délimitation est matérialisée par une "coulée" lumineuse, rouge, mi vin, mi sang, qui s'échappe d'un côté d'une bouteille, de l'autre d'un calice.






Pour nous accueillir à l'entrée de l'avant-dernière salle, un majordome singe


Cette pièce est pleine de cadres rétro-éclairés. Un peu de tout: des objets dingues, des images, des partitions, des dédicaces d'oeuvres de ses amis, dont Man Ray... La musique change devant chaque cadre, c'est un peu étourdissant, grisant...






Projet pour l'Opéra Uspud


"A propos, ma chérie, si tu trouves mon style décousu, fais-y un point." :-)


"L'enregistrement mécanique... Il est nécessaire que les musiciens s'intéressent à ce nouveau procédé de production phonique" J.C. Gagnieux.


Sur le chemin de la dernière salle, cet aphorisme


Cette pièce est toute blanche, dépouillée, hyper lumineuse, avec juste un piano à queue mécanique blanc. Le piano joue la 1ère des 3 Gnossiennes, la plus belle. L'esprit de Satie est là, son fantôme joue la partition, gros frisson de bonheur.
Petite vidéo qui tremble, pardon, mais je n'ai pas résisté. Peut-être que ça vous paraîtra chiant, moi, j'étais en transe!


Sur le chemin de la sortie, alors qu'on croit la visite finie, une dernière surprise, drôle et poétique:
Mémoire d'un amnésique




Et le Laboratoire des Emotions, un manège à l'ancienne, que l'on actionne en pédalant. On est entouré d'instruments hybrides: un violon-godillot, une lyre-barbelé, un accordéon-râpe!






Voilà, la visite se termine dans un salon aux fauteuils profonds, avec un écran de ciné qui diffuse un ballet composé par Satie, sur des poèmes de Cocteau et décoré/costumé par Picasso (excusez du peu!^^), qui avait scandalisé l'opinion: Parade.

Merveilles que ces instants passés dans ce lieu magique, hors du temps. Tous les sens sont sollicités, les références sont riches et magnifiquement mises en valeur. Tout ce que j'aime...

Soupiiiiiiiir